dimanche 8 mars 2009

S-E-N-S-I-B-I-L-I-S-A-T-I-O-N

Je ne désespère pas et me dis qu'aux alentours de 12 ans, les jeunes peuvent être sensibles à l'écologie, au monde qui les entoure, et sont suffisamment âgés pour prendre conscience de leurs comportements et de leurs conséquences.
Dans leur quotidien, voici quelques infos que j'ai pu faire passer pour les inciter à choisir de nouvelles habitudes et/ou réflexes: éteindre systématiquement la lumière lorsqu’on sort d’une pièce, penser à trier ses déchets en utilisant les poubelles de couleur prévues à cet effet, faire les courses en utilisant un panier plutôt que plusieurs sacs plastiques (nous prenons toujours les mêmes cabas), prendre de préférence une douche rapide et ne pas y rester trop longtemps, ne pas laisser couler un jet d’eau inutilement pendant qu’on se savonne les mains, qu’on se lave les dents ou qu’on rince la vaisselle... ces gestes manifestement faciles à appliquer ne sont pas moins difficiles à intégrer. Pourtant ce qui pouvait leur paraitre anodin à petite échelle est en train de se transformer en un message qui circule de groupe en groupe sur le foyer! "Tel éducatrice achète des produits bios pour les courses du week-end, pourquoi pas nous?", "On peut venir manger sur votre groupe ce soir? On a envie de goûter la nouvelle recette bio!", "Tu prends la peine d'éteindre ta lumière toi maintenant?". On avance, on avance...

4 commentaires:

  1. Bonjour Marion!
    Merci pour ton message sur les MEI. Cela donne à réfléchir sur toutes ces situations paradoxales que nous rencontrons sur nos terrains.
    J'avais une petite collaboration à t'apporter concernant ta réfléxion sur l'écologie et les gestes qui peuvent "sauver" la planète (et nous avec !) peut-être, si la prise de conscience se généralise.
    Sur mon lieu de travail, où tu le sais, nous accueillons principalement des familles migrantes, cette question se pose, bien que nous passions souvent à côté. En effet, pour ces femmes qui ont souvent connu la grande précarité, la misère économique et l'inconfort dans leur pays, avoir à disposition l'eau et l'électricité, la TV, l'accès à une alimentation facile, tout cela, donc, les grise et les entraîne dans la spirale de la consommation, à outrance...D'où notre rôle de les aider à ne pas se laisser absorber dans cette ivresse !
    Eteindre les lumières, éviter les lingettes (terrible la conso de lingettes pour bébé !), faire attention à l'alimentation trop sucrée (gâteau + coca = goûter des enfants dès 15 mois parfois)...des petits gestes en apparence anodins.
    Pas facile de faire face aux mirages de la consommation facile pour ces familles !
    En tout cas, bravo pour ton blog !

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  2. La dimension sociale:
    Il est important de communiquer avec les parents.
    En général, "les enseignants n'attendent pas les évaluations pour discuter individuellemnt, ils préfèrent discuter sur les traces du quotidien"
    Leur rôle n'est pas négligeable, il peut servir de révélateur.
    "Les enseignants fixent un rendez-vous si besoin en rapport avec les évaluations aprés la restitution"
    "C'est simplement pour que les parents ne se posent pas trop de questions"
    "Le livret scolaire sert également à protéger l'élève et le fonctionnement de l'école" et "s'en tenir à une simple description de son attitude scolaire"
    En revanche, ces entretiens requièrent une disponibilité certaine.
    "Il faut prendre le temps de se poser, en étant déchargé des enfants"
    Ces évaluations pour les parents est un enjeu important.Cet enjeu se traduit par une forte pression sur l'école.
    "Il y a une pression terrible à la maison, c'est un gros problème" qui n'épargne pas les enfants."Du coup les enfants sont ancieux par rapport à l'école"
    "En petite section, les parents apprennent à être parents d'élèves, ils ne connaissent pas l'école"
    "En moyenne section, génère différentes formes de tensions, les parents ne comprennent pas que l'école est une collectivité, que l'enfant n'est pas seul"
    Pour les milieux aisés, les évaluations sont prétextes à concurrence et à bachotage. Les enseignantes sont facilement mises sur la sellette.
    Les milieux aisés sont pleins de défiance, ils sont persuadés que les enseignantes en classe maternelle ont moins de diplômes qu'en élèmentaire.
    Les parents de milieux défavorisés sont plus faciles car ils font confiance.

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  3. Merci Morgane pour ton commentaire!!
    En effet il est ahurissant de constater la vitesse à laquelle les populations étrangères s'accommodent à la surconsommation existante en France. Dans les foyers, c'est vraiment flagrant et cela nous renvoie beaucoup de choses concernant nos propres comportements. En outre les allocations d'argent de poche et d'habillement pour les jeunes sont considérées comme dues et la gestion de cet argent est difficile à mettre en place.. Vaste programme!

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  4. Annie, merci aussi de ton commentaire qui répond je suppose, à celui que je t'ai posté sur ton blog. Je pense qu'il devrait alors apparaître sur le tien, c'est pourquoi je t'envoie ce même commentaire sur ton propre blog dès maintenant.
    En outre, je suis tout à fait d'accord avec toi, la communication entre parents et enseignants est indispensable et notamment en ce qui concerne l'évaluation des enfants. Une note seule ne signifie pas grand chose. Si elle n'est pas commentée, elle peut être mal interprétée et engendrer un malentendu dans le quotidien des élèves.

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