Bonjour à tous!
Je reviens tout juste d'un séjour en Israël où j'ai passé le plus clair de mon temps dans un kibboutz. Un kibboutz détient à l'origine un poids idéologique assez lourd; c'est une communauté de personnes engagées vivant en collectivité. Un kibboutz peut se développer et vivre grâce à l'engagement individuel de chacun de ses membres. A leur naissance, les kibboutz étaient des communautés avec un idéal fondé sur la propriété collective des moyens de production. Le cadre de vie et l'organisation permettaient à tous les membres de faire entendre leur voix dans les décisions votées et de se partager équitablement les droits et les devoirs.
Si je vous fais part de ce témoignage dans le blog aujourd'hui, c'est parce que les consommations d'eau et d'électricité au kibboutz m'ont posé question. Malgré le ballon d'eau chaude à surveiller dans chaque maison où l'on fait attention à ce que chacun ait sa quantité nécessaire, l'eau est utilisée à foison. On prend plusieurs douches et/ou bains par jour et les arrosages automatiques sont lancés chaque soir un peu partout... En ce qui concerne l'électricité, les lumières sont allumées parfois en pleine journée avec un soleil radieux à l'extérieur. Ce réflexe d'éteindre la lumière en sortant d'une pièce n'existe pas... Je me souviens être passée plusieurs fois derrière les gens pour éteindre des néons, allogènes et autres sources de lumière. Que ces comportements viennent d'enfants, à la rigueur on peut se dire que c'est un oubli et qu'il faut le leur rappeler, mais lorsque ça vient d'adultes et que l'on constate que c'est une attitude habituelle... Il faut noter que lorsqu'on est membre du kibboutz, le fonctionnement économique est un peu particulier. En général, on donne en effet l'intégralité de son salaire au kibboutz et en retour, on ne paie rien, pas de loyer, pas de relevé à payer. Chaque membre a un numéro qu'il donne à la caisse de l'épicerie ou à la salle à manger commune ou réfectoire et ce qu'il achète est décompté.
Les habitants du kibboutz n'ayant pas de facture d'eau et d'électricité, il est difficile de chiffrer la consommation de chacun et de pousser à une éducation à l'économie d'énergie lorsque ceux-ci n'en connaissent pas vraiment la valeur...
Cette situation est d'autant plus marquante qu'à 2/3 kilomètres de là, les habitants de la bande de Gaza sont victimes d'un manque d'eau considérable pour vivre. En l'absence de produits nécessaires pour purifier l’eau polluée et à cause de la destruction des tuyaux d'approvisionnement, les gens sont obligés de boire une eau impropre à la consommation, qui compromet leur santé. En définitive, on pourrait se demander si cette carence en eau saine n'est pas devenue plus meurtrière encore que les conflits armés entre Israël et Palestine.
P.S: Je vous incite à aller lire le témoignage d'un franco-israélien sur le site du Coprodh.
Je reviens tout juste d'un séjour en Israël où j'ai passé le plus clair de mon temps dans un kibboutz. Un kibboutz détient à l'origine un poids idéologique assez lourd; c'est une communauté de personnes engagées vivant en collectivité. Un kibboutz peut se développer et vivre grâce à l'engagement individuel de chacun de ses membres. A leur naissance, les kibboutz étaient des communautés avec un idéal fondé sur la propriété collective des moyens de production. Le cadre de vie et l'organisation permettaient à tous les membres de faire entendre leur voix dans les décisions votées et de se partager équitablement les droits et les devoirs.
Si je vous fais part de ce témoignage dans le blog aujourd'hui, c'est parce que les consommations d'eau et d'électricité au kibboutz m'ont posé question. Malgré le ballon d'eau chaude à surveiller dans chaque maison où l'on fait attention à ce que chacun ait sa quantité nécessaire, l'eau est utilisée à foison. On prend plusieurs douches et/ou bains par jour et les arrosages automatiques sont lancés chaque soir un peu partout... En ce qui concerne l'électricité, les lumières sont allumées parfois en pleine journée avec un soleil radieux à l'extérieur. Ce réflexe d'éteindre la lumière en sortant d'une pièce n'existe pas... Je me souviens être passée plusieurs fois derrière les gens pour éteindre des néons, allogènes et autres sources de lumière. Que ces comportements viennent d'enfants, à la rigueur on peut se dire que c'est un oubli et qu'il faut le leur rappeler, mais lorsque ça vient d'adultes et que l'on constate que c'est une attitude habituelle... Il faut noter que lorsqu'on est membre du kibboutz, le fonctionnement économique est un peu particulier. En général, on donne en effet l'intégralité de son salaire au kibboutz et en retour, on ne paie rien, pas de loyer, pas de relevé à payer. Chaque membre a un numéro qu'il donne à la caisse de l'épicerie ou à la salle à manger commune ou réfectoire et ce qu'il achète est décompté.
Les habitants du kibboutz n'ayant pas de facture d'eau et d'électricité, il est difficile de chiffrer la consommation de chacun et de pousser à une éducation à l'économie d'énergie lorsque ceux-ci n'en connaissent pas vraiment la valeur...
Cette situation est d'autant plus marquante qu'à 2/3 kilomètres de là, les habitants de la bande de Gaza sont victimes d'un manque d'eau considérable pour vivre. En l'absence de produits nécessaires pour purifier l’eau polluée et à cause de la destruction des tuyaux d'approvisionnement, les gens sont obligés de boire une eau impropre à la consommation, qui compromet leur santé. En définitive, on pourrait se demander si cette carence en eau saine n'est pas devenue plus meurtrière encore que les conflits armés entre Israël et Palestine.
P.S: Je vous incite à aller lire le témoignage d'un franco-israélien sur le site du Coprodh.